A six mois de la présidentielle, chaque candidat joue à fond ses cartes. Mal en point dans les sondages, Anne Hidalgo eu un déjeuner le jeudi 21 octobre avec l'ancien président de la République, françois hollande. Une occasion pour le président de gauche d'apporter son soutien à la candidate du Parti socialiste. Un soutien qui pourrait changer l'image d'Anne Hidalgo et améliorer sa crédibilité auprès des Français.
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Un soutien de renom
Lorsqu'on est crédité de 5 % dans les sondages pour une élection qui doit se dérouler dans six mois, un soutien comme celui de François Hollande ne se refuse pas. La maire de paris peut compter désormais sur l'expérience de l'ancien président de la République dans sa course à l'Élysée en 2022. Le jeudi, la candidate du PS a rendu une visite à François Hollande. Un rendez-vous prévu depuis quelques semaines selon l'entourage des deux personnalités.
Cette rencontre se déroule dans une bonne ambiance et tourne notamment autour de la campagne électorale pour le scrutin présidentiel de 2022. L'ancien président prodigue ainsi des conseils à la maire de Paris qui plafonne actuellement à 5 % dans les opinions de vote. Pourtant, cette dernière n'était pas un soutien de premier rang à François Hollande lorsqu'il était au pouvoir. Elle n'hésitait même pas à le critiquer ouvertement.
« L'échéance 2017 sera difficile pour ma famille politique parce qu'on ne peut pas dire qu'on a démontré une grande efficacité dans les réalisations et on a un peu tourné le dos aux engagements », avait-elle déclaré en 2016 à l'approche de la dernière présidentielle. Elle avait même jugé trop conservateur le gouvernement de François. Ces propos sont désormais du passé. Il faut à présent penser au rassemblement de la famille socialiste.
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« Il ne suffit pas d'égrainer des mesures »
Avant ce déjeuner, François Hollande avait déjà parlé de la candidate socialiste à l'occasion de la sortie de son livre « Affronter ». Dans les propos rapportés par l'AFP, l'ancien chef d'État repère déjà certaines failles dans la pré-campagne de la candidate socialiste. Il parle d'un manque de projet pour la candidate. « Je me permets de donner des conseils à Anne Hidalgo. Il ne suffit pas d'égrainer des mesures. Il faut avoir un projet global à présenter au pays. Dans cette élection encore indéterminée et imprévisible, c'est le sérieux qui va l'emporter », souligne-t-il.
Néanmoins, contrairement aux autres candidats de gauche qu'il qualifie de « lilliputiennes », François Hollande trouve la maire de Paris courageuse. Il dit n'avoir aucune raison de s'attaquer à elle. « Elle a décidé d'être candidate à la présidentielle. Ce n'est pas une décision facile à prendre », déclare-t-il.
Pour ce qui concerne le taux de popularité d'Anne Hidalgo qui est au plus bas dans les sondages, l'ancien président l'impute à l'ensemble du PS. « Depuis quatre ans, le Parti socialiste n'a pas fait l'inventaire des acquis de mon quinquennat. Il n'a pas dressé, non plus, le bilan impressionnant de ce qu'a pu apporter la gauche à la france avec François Mitterrand, puis Lionel Jospin (…) Cela pèse forcément dans le début de campagne d'Anne Hidalgo », explique-t-il.