À quelques mois de la présidentielle 2022, les lignes bougent au sein des différentes formations politiques. L'horizon s'éclaircit déjà au niveau des têtes d'affiche de certains partis. En revanche, du côté de la droite, c'est toute une cacophonie qui s'observe.
La désunion est à son paroxysme actuellement chez Les Républicains. Ce samedi 28 et ce dimanche 29 août, la droite a effectué sa rentrée politique. Cependant, contrairement à ce qu'on a pu observer en 2016, c'est en rang dispersé que les ténors de LR ont vécu cet évènement traditionnel.
Au moment où le parti était réuni à La Baule pour les universités d'été, Valérie Pécresse tient sa rentrée avec son mouvement Libres à Brive-la-Gaillarde. Par la même occasion, Éric Ciotti organise la grande soirée républicaine près de Nice. Sans oublier Laurent Wauquiez qui sacrifiait à la tradition, l'ascension du mont Mézenc.
Cette avalanche d'évènements organisés au même moment par les personnalités du même bord politique met à nue la profonde division qui règne au sein de LR. De même, vu les divergences qui s'observent au niveau des candidats déclarés, on se demande si la droite ne se détourne-t-elle pas du véritable enjeu du moment.
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Les candidats qui se regardent en chiens de faïence
Même si l'horizon s'éclaircit avec le renoncement de Laurent Wauquiez et de bruno Retailleau, ils sont tout de même cinq candidats déclarés qui espèrent représenter la droite lors de la prochaine présidentielle.
Sur la ligne de départ, nous avons Xavier Bertrand, Valérie Pécresse, Éric Ciotti, Philipe Juvin et l'ancien commissaire européen Michel Barnier. D'autres figures sont également annoncées dans les prochains jours pour compléter la liste.
Au-delà de la pléthore des déclarations de candidatures, on note que les discours tenus par les uns et les autres sont en déphasage. Chacun tire le drap de son côté. Une stratégie qui ne pourrait que maintenir le parti dans la désunion.
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Primaire ou pas primaire, le flou règne
C'est un autre dilemme auquel on assiste à la droite. Les candidatures se multiplient, mais on ignore de quelle manière ce petit monde sera départagé. En théorie, les statuts stipulent que le candidat du parti est déterminé à l'issue d'une primaire semblable à celle organisée en 2016.
Cependant, dans la pratique, cette disposition est loin de faire l'unanimité. Pendant que certains veulent jouer collectif, d'autres ne veulent pas entendre parler de ce principe.
Le candidat Xavier Bertrand a déjà affiché son intention de ne pas prendre par cette étape. « La primaire n'est pas mon affaire parce que je veux un contact direct avec les Français », a-t-il dit le 23 août sur Europe 1.
Il est soutenu par certains responsables du parti qui ne sont pas aussi favorables pour ce processus. « On a tous été traumatisés par la primaire de 2016. Pour nous, la primaire est un facteur de division, car elle crée des écuries et ensuite très difficile de se réconcilier derrière », a déclaré sur france 24, Agnès Evren, la vice-présidente de LR et députée européenne.
Tout le monde se projette désormais sur le sondage que va réaliser IFOP. À partir du 30 août, une enquête sera menée auprès de 15 000 sympathisants de la droite et du centre pour déterminer le candidat capable de gagner le scrutin.