Les Républicains ne connaissent toujours pas leur candidat pour la présidentielle de 2022 et ce n'est pas les prétendants qui manquent. C'est plutôt la méthode de désignation qui n'est toujours pas encore trouvée. Cependant, certaines personnalités du parti ne comptent pas déroger à la tradition. Pour le député Didier Quentin, la seule alternative qui s'impose aujourd'hui pour la désignation du candidat de la droite est l'organisation d'une primaire.
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« C'est le système le plus démocratique »
Le député de la Charente-Maritime était l'invité de « Dimanche en politique »' de france 3 ce dimanche 19 septembre 2021. Le grand sujet en débat dans cette émission est la méthode de désignation du candidat de LR qui tarde à venir, alors que la présidentielle s'approche. Interrogé sur sa position par rapport à la question, le député LR s'affiche clairement. « C'est le système le plus démocratique. Je suis favorable à la primaire ».
Didier Quentin se dit offusquer par les raisons avancées par les uns et les autres pour s'écharper à cette tradition. Concernant ceux qui justifient leur position par le fait que ce mécanisme a conduit le parti à l'échec en 2017, le parlementaire fait une clarification. « Je crois que les gens font une erreur, parce que ce qui nous a été fatal en 2017, ce n'est pas une primaire. C'est ce qui a suivi la primaire qui avait emporté François Fillon. C'est des histoires de costume et autres », a-t-il rappelé.
Dans ses propos, il affirme que tout le monde est d'accord pour ce mécanisme, « sauf celui qui dit que la présidentielle est une rencontre entre un homme ou une femme et le peuple français, sinon, personne ne se détache », a-t-il déclaré. Pour ceux qui leur reprochent d'avoir trop tardé dans le processus, il rappelle que « Jacques Chirac s'était déclaré un 4 novembre et Sarkozy s'était déclaré un 3 novembre ».
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Pour qui roule Didier Quentin ?
Le député de la Charente-Maritime ne s'est pas encore décidé quant au candidat qu'il soutiendrait, mais il évoque deux noms. « Disons que mon cœur balance ils sont tous des amis. Pour le moment mon cœur balance entre Michel Barnier qui a l'expérience. Je pense que c'est lui qui a la dimension présidentielle. Il a été à la Commission européenne, il s'est occupé de Brexit, il a été ministre des Affaires étrangères, ce qui est très important dans le contexte actuel. Valérie Pécresse a aussi cette expérience du terrain, elle a été une très bonne ministre », a-t-il déclaré.
Interrogé sous la forme que prendrait la primaire, le député reste réservé. Certes, il reconnait que « les mouvements centristes proches de nous avec lesquels on a toujours été associé demandent cette ouverture. » Cependant, il estime que c'est une piste qu'il faut emprunter avec beaucoup de méfiance.
« Moi je ne suis pas contre le fait que ce sera ouvert. Plus le socle sera large, mieux ce sera bien. Mais il ne faut pas en venir à ce qui avait été le cas de la primaire précédente où à la limite certaines personnes de gauche étaient aussi venues voter pour choisir celui ou celle qu'elles estimaient le moins bon », souligne-t-il. Toutefois, il rassure que ce débat sera tranché lors de la commission exécutive.