Un budget historique de crise est actuellement en discussion devant le Parlement. Depuis hier, les députés ont commencé à examiner les projets. Le texte débattu est marqué à la fois par la crise et l'épidémie de covid-19. Il doit être accompagné d'un plan de relance qui est tout aussi historique de 100 milliards d'euros. En effet, il faut savoir que la propagation de la maladie plus un confinement de deux mois a fait des dégâts au niveau économique. Bien entendu, il ne s'agit pas ici de polémiquer sur la nécessité ou pas du confinement. Certains pays s'en sont très bien sortis sans confinement. D'autres encore ont confiné mais n'ont pas réussi à juguler les problèmes.
Un budget qui est hors norme
Néanmoins il s'avère aujourd'hui que nous nous trouvons face à un budget qui pourrait être hybride. On se trouve en fait dans le cadre d'un budget qui pulvérise des records en matière de dépenses publiques. En fait il ne faut pas oublier qu'à l'origine Emmanuel Macron vient de la gauche. Il est vrai que la politique menée depuis 3 ans est plutôt une politique de droite. Les gens se sont en effet aperçus que le Président de la République avait une tendance à mener une politique ultra-libérale totalement incompatible avec une vision d'un état de gauche. En fait en y regardant de plus près on se rend compte d'une seule chose. On se retrouve clairement dans le principe du « en même temps » si cher à Emmanuel Macron. En fait la question qui va se poser va être relativement compliquée.
Des dépenses publiques très élevées
D'un côté, les dépenses publiques prévues sont extrêmement élevées. De l'autre côté, selon le gouvernement aucun impôt supplémentaire ne sera mis en place. Bien entendu cela promet des discussions houleuses. En effet n'importe qui sait exactement qu'on ne peut pas dépenser plus que ce qu'il a dans son porte-monnaie. D'autre part, la notion de déficit budgétaire est une notion de finances publiques. En effet lorsqu'on parle de déficit budgétaire, et ce sera le cas, il faut savoir que cette expression est simplement un terme pour indiquer que les dépenses seront supérieures aux recettes. Mais il faut aussi savoir qu'à partir du moment où les dépenses sont plus élevées que les recettes, il faut forcément d'une façon ou d'une autre que cet argent soit récupéré quelque part.
Des négociations qui risquent d'être houleuses
Il est dès lors évident que ce budget doit faire l'objet de discussions et de négociations on ne peu plus houleuses. Il faudra aussi à un moment que le Parlement se prononce. On ne peut pas éternellement tergiverser entre la droite et la gauche. De l'autre côté, le gouvernement est relativement fragilisé. En effet, au début, le parti au pouvoir avait un nombre suffisant de députés pour avoir la majorité absolue au Parlement. Or, il faut savoir que de nombreux députés élus sous l'étiquette de la majorité ont quitté leur parti pour se raccrocher à un autre groupement ou qui souhaitent tout simplement rester indépendants.
Des alliances vont devoir être nécessaires
De l'autre côté, il va être relativement difficile pour le gouvernement de faire voter le budget. Il faudra à un moment ou un autre réaliser des alliances. En effet, même si certains députés de la République en Marche n'ont aucun doute sur le vote du budget, on ne peut que rester dubitatif. En effet nous sommes dans une situation où les citoyens ont l'impression que la dégradation des comptes est due, non pas à épidémie de virus, mais à l'inconséquence voir à l'incompétence les dirigeants actuels du pays. Il y aura donc forcément des frictions. Et la mission sera sans doute plus compliquée qu'il n'y paraît.